Célébration de Noël
Noël est la célébration de la naissance du Christ dans le monde chrétien et remonte au IV siècle. La date du 25 décembre a été choisie par l'église romaine aux alentours de l'an 354. Cette décision était la volonté de l'église romaine de supplanter les fêtes païennes existant ce jour là. Avant cette période, la naissance du Christ était fêtée le 6 janvier, jour de l'Épiphanie. Avant l’ère chrétienne, les romains fêtaient les saturnales, du 17 au 24 décembre, en l'honneur de Saturne et du dieu grec des semailles Kronos - enchaîné par Zeus pour avoir dévoré ses propres enfants. Pendant les saturnales, tous les clivages sociaux disparaissaient et les esclaves prenaient la place des maîtres qui les servaient. A la fin du IV° siècle, l' Épiphanie succède aux saturnales. Le 25 décembre est aussi la nuit la plus longue de l'année. A cette occasion, les romains convertis sacrifiaient un taureau en l'honneur de Mithra, dieu de la lumière. Cette fête portait le nom de "Sol Invictus" (soleil invaincu). Le culte de Mithra s’opposa au christianisme dans toute l'Europe jusqu'en Bretagne et sur les bords du Danube.
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Origine du mot Noël
L’origine peut être la contraction du mot latin "novella" qui au Moyen-Âge servait à annoncer les bonnes nouvelles. Au Moyen-âge, "Noël ! Noël !" était le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un heureux événement. Mais, il peut aussi trouver sa source dans l'expression latine "natalis dies" qui signifie jour de naissance. Pour certains, le mot viendrait du gaulois "Noio hel" qui signifie : nouveau soleil. On le retrouve dans les racines latines (Italie : Natale. Portugais : Natal. Espagnol : Natividad. Nedeleg en Bretagne. Nadal en Provence. Noué dans le Nord. Nouel en Normandie. Nouvé en Franche-Comté...) Souvent, les grandes fêtes religieuses chrétiennes et les fêtes païennes s'entremêlent, il est donc difficile de retrouver les origines exactes du mot Noël.
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Le sapin de Noël
C'est l'un des symboles de la fête de Noël le plus répandu. Avant la naissance de Jésus Christ les romains décoraient leurs maisons de feuillages et de branches de houx, de lierre et de sapin pour la fête des Saturnales. En France la première trace officielle de l'arbre de Noël se trouve en Alsace par un édit de 1521 qui autorise le peuple à couper de petits sapins; et les premières descriptions du sapin de Noël à Strasbourg remontent à 1605. A cette époque, le sapin, symbole de vie ou "arbre de vie" était décoré de roses en papier, papiers de couleurs, pommes rouges et de diverses friandises. C’est au 18ème siècle que l’arbre de Noël fait son entrée dans les églises. En Allemagne, il existait une très ancienne coutume consistant à décorer les fenêtres, les glaces, les portes et les plafonds de branches de lierre.
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La crèche de Noel
Saint-François d'Assise, en 1223, mis pour la première fois mis en scène la Nativité du Christ en mêlant personnages vivants et figurines. Inspirée des "Pastrages" lors de la messe de minuit et qui étaient des représentations de la Nativité jouées par des bergers. Ces représentations étaient constituées de personnages simples en carton et papier bouilli. Les personnages au début ne représentaient que la Sainte Famille et quelques bergers, puis ils s'enrichirent au XVIIIème de personnalités bien provençales. A ce moment apparurent les crèches publiques qui étaient parfois mécaniques (cf. musée d'Aix en Provence). Leur succès entraîna l'apparition de chants et de véritables spectacles autour de la Nativité qui donna envie aux gens de posséder eux-mêmes leur crèche. Dernière tradition liée à Noël en Provence : la Pastorale était à l'origine des saynettes jouées lors des messes à l'approche de Noël (trois tableaux y étaient représentés, arrivée de Joseph et Marie, arrivée de Jésus, arrivée des rois mages). Les crèches se sont agrandies pour laisser la place
à davantage de personnages : la Sainte Famille, les bergers, mais aussi des pescadous (pécheurs), des boumians (bohémiens), des vieux comme Grasset et Grassette, le rémouleur alcoolique, le Pistachié et Giget, tous deux bègues et un peu nigauds...
Les santons
Les premiers santons étaient confectionnés en mie de pain, mais petit à petit c’est de l’argile rouge de Provence qui a été privilégiée pour la fabrication. Si les santons sont longtemps restés de fragiles créations en argile crue, la cuisson de l’argile s’est imposée un peu partout de nos jours. C’est un marseillais Jean-Louis Lagnel qui, aux alentours de 1800, fut le premier fabricant connu de santons. Depuis, le métier de santonnier s’est ajouté aux métiers traditionnels de la Provence. Il existe de nos jours une centaine d’ateliers de santons entre Marseille, Aubagne, Aix-en-Provence, Arles, ainsi que dans de nombreux petits villages disséminés à travers de la région. Beaucoup sont devenus célèbres dans leur art comme Liliane Guiomar exposée à Marseille et au Japon ou Escoffier, Rampal, Marcel Carbonel et bien d'autres qui exposent en Provence...
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La bûche de Noël
Quelques jours avant Noël, un gros tronc ou une souche était soigneusement sélectionnée et la préparation de la bûche suivait un rituel très précis. Elle devait être coupée avant le lever du soleil, puis décorée de feuillages et de rubans. Elle devait être portée à deux jusque dans l'âtre et dans certaines régions être bénie par le chef de famille avant d'être allumée par le plus jeune de la famille ou être allumée avec des tisons provenant de la bûche de Noël de l'année précédente, ou encore arrosée de vin cuit. Elle devait brûler le plus lentement possible durant toute la nuit de Noël et dans certaines régions elle devait tenir jusqu'à l'Epiphanie. Les cendres de la bûche de Noël avaient des vertus magiques. Leur conservation protégeait la maison de la foudre ou conjurer un mauvais sort ou améliorer les récoltes.
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